Disney Club
Dans un ancien article sur Waterworld, j’avais évoqué les « histoires fondatrices », celles qui bercent notre enfance et qui nous marquent à jamais. Et qui contribuent à un socle commun, à un sentiment d’appartenance à une communauté ou une génération. Je suis du début de la génération « Y ». De ceux qui ont été percé par le club Dorothée, et qui ont grandit avec Dragon Ball et les Chevaliers du Zodiaque… Ou pas !
Contrairement à la majorité de ma génération, quand j’étais gosse, je ne regardait pas le club de la célèbre animatrice blonde, mais l’émission concurrente sur la une, j’ai nommé : le Disney Club !
Bien avant que le géant du dessin animé n’ait sa propre chaîne, TF1 proposait les dimanche et mercredi matins une émission (qui a largement évoluée avec le temps) diffusant des dessins animés typiquement Disney. Au programme : des séries récurrentes, entrecoupées de rapides reportages et de dessins animés plus classiques et plus court (généralement de quelques minutes, centrés sur Mickey ou Donald). La marque de fabrique des séries animées du Disney Club ? Dessins beaux, histoires complètes en un seul épisode (très rarement en deux), personnages repris de grands classiques Disney (comme vous le verrez plus bas)…
Le Disney club a connu 10 saisons. Pour ma part, je l’ai principalement regardé lors de « l’age d’or », du moins c’est ainsi que le baptise l’article wikipedia 1 sur le sujet. Cet age d’or se caractérise par les trois animateurs initiaux, une formule fixée (pas de série avec acteurs, alternance de cours métrages, séries et reportages), et un décors bien précis (par oppositions notamment au décors déjanté des dernière saisons).
Dans la suite de cet article, je vous propose donc un petit voyage il y a une 20aine d’année, avec un passage en revue des différents dessins animés du Disney Club de mon enfance (et peut-être de la vôtre ?). Notez que toutes ces séries ne sont pas passées en même temps ; elles se sont échelonnées dans le temps.
Winnie l’ourson
Je n’ai qu’un souvenir très partiel de cette série animée, qui contait les « aventures » de Winnie l’ourson et toute sa bande (Bourriquet, Coco Lapin, Tigrou, etc.). D’ailleurs, le générique que j’ai réussi à retrouver sur le web ne me disait absolument rien, aussi je ne sais pas s’il s’agissait vraiment du générique d’époque que j’aurais oublié depuis, ou s’il s’agissait d’autre chose. Tout d’abord parce qu’elle passait le mercredi matin (et que je regardais plutôt le Disney Club le dimanche matin). Et puis surtout parce que ça ne m’interessait pas du tout. Même à l’époque, je considérais ce dessin animé comme étant pour les bébés.
Aussi, je vous propose de passer sans plus attendre à la suite…
Les Gummies
Ce dessin animé aux allures de bisounours raconte en réalité les aventures d’une bande de Gummies dans un monde médiéval fantastique. Derniers de leur race (jadis puissante et prospère), ces oursons colorés aident le jeune Cavin à protéger le royaume de la princesse Calla des sinistres plans du malfaisant Igthorn. Pour cela, ils disposent d’un potion magique, la « gummiboise » qui leur donne la faculté de bondir dans tous les sens.
Malgrès son allure très enfantine, j’aimais beaucoup de dessin animé. Je me souviens que l’univers était assez fouillé, et le mystère sur les origines des gummies m’intriguait au plus au point. Hélàs, après recherches sur le Web, la série n’a jamais connu de fin, et la question demeurera sans réponse. Si vous désirez plus d’infos, jetez un oeil sur cet excellent site : coup-de-vieux.fr
Tic & Tac, Rangers du risque
Le célèbre duo d’écureuils vit désormais dans un arbre au centre d’une grande ville, et s’est recyclé en détectives. Aidé de toute leur bande (la souris Gadget qui leur fabrique leur matériel, la petite mouche Ruzor et Jack-le-costaud le rat), ils élucident des mystères divers et affrontent régulièrement le gros chat mafieux Catox.
L’un de mes dessins animés préférés du Disney club ! J’aimais beaucoup cette idée de la ville vue depuis des personnages hauts comme trois pommes. L’ensemble de leur matériel (dirigeable, voiture, armes, etc) étaient en fait composé de bric et de broc de récupération (bouteille d’eau, ballon de baudruche, ventouses, etc.). Les scénarios étaient en général assez fouillés et plein de bons sentiments. Du Disney, quoi. Un excellent souvenir d’enfance.
La bande à Picsou
Picsou est le canard le plus riche du monde. Il stock l’ensemble de ses pièces d’or dans un immense coffre-fort à Canardville, mais il vit lui-même dans un luxueux manoir avec ses 4 neveux (Riri, Fifi, Loulou et Zaza) ainsi que sa gouvernante Mamie Baba et son pilote personnel, Flagada Jones. Toute cette belle bande vit des aventures diverses, entre la recherche de trésors afin d’augmenter encore la fortune de Picsou, et la protection de la-dite fortune largement convoitée par des ennemis récurrents tels que les Rapetou, Miss Tick ou Gripsou.
Il n’y a pas photo, c’était nettement mon dessins animé préféré dans le Disney Club. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi… Etais-ce l’ambiance familiale dans laquelle berçaient les personnages ? Ou la facilité à s’y identifier (notament, les quatre neveux avaient une vie quotidienne relativement semblable aux jeunes téléspectateurs) ? Ou bien peut-être car cette série était la plus proche d’un univers déjà connu, notament en BD ?
Notons toutefois que ce dessin-animé tranche fortement avec l’univers habituel des canards de Disney (que j’avais exposé dans cet ancien article). Ici, Picsou n’est pas si avare que ça et ne vit pas dans son coffre-fort ; Donald n’est quasiment pas présent et c’est donc Picsou qui a la charge de ses neveux. Ces derniers ne sont pas trois mais quatre, avec l’ajout de Zaza, qui n’existe quasiment pas dans les BD. Les personnages de Mamie Baba et Flagada Jones ont aussi été créés pour cette série (quoique pas exclusivement pour ce dernier, comme on le verra plus bas).
Super baloo
Oubliez tout ce que vous savez du Baloo issu du Livre de la Jungle, excepté son physique et sa voix caractéristique. Dans ce dessin animé, l’ours Baloo est pilote d’un hydravion (le « Zingalo »). Aidé de Kit, il travaille pour Rebecca Cunningham dans une entreprise de livraison, perpétuellement à la limite de la fermeture. Dans cet univers, le singe Louis est barman, et le tigre Shere Khan est businessman. La série suit ainsi les aventures aériennes de Baloo et Kit, qui affrontent en particulier régulièrement Don Carnage et ses pirates de l’air.
J’ai le souvenir d’un dessin animé un peu mou, à propos de Super Baloo. Il m’a toujours fait l’effet d’un vaste délire dans lequel je n’ai jamais réussi à entrer. Je ne passais pas un mauvais moment devant, et les idées développées dans le cadre de ce dessin animé (qui se déroule dans les années 30, en un lieu imaginaire nommé « Crète Suzette ») n’étaient vraiment pas mauvaises… Mais je n’ai jamais réussi à me défaire de la question suivante : pourquoi avoir repris les personnages du Livre de la Jungle, pour cette série qui n’a donc aucun rapport ???
Myster Mask
Albert Colbert n’est pas un simple citoyen de Bourg-les-Canards et père de Poussinette. Il est aussi et surtout Myster Mask, vengeur masqué protégeant les habitants de la ville des sinistres super-vilains qui la menacent, tels que : Tauros Bulba, Mégavolt, Sinister ou encore le Dr Moudugenou. Ou du moins y arriverait-il sans difficulté s’il était moins gaffeur.
Myster Mask relève le défi d’introduire un super-héros dans l’univers des canards de Disney. Et si aucun lien direct n’est fait avec ses cousins plus connus (Picsou, Donald…), on retrouve l’aviateur Flagada Jones (évoqué précédement), comme faire-valoir de Myster Mask, et donc également membre à part entière de la « Bande à Picsou ». Autre originalité de cette série : elle se déroule en majorité dans une grande métropole, avec ce qu’elle peut avoir de sale, polluant et pesant. Et pourtant, Myster Mask fait partie des série du Disney club que j’aimais le moins. Avec du recul, cela vient du fait que Myster Mask était clairement une parodie des grands super-héros habituels ; or, à l’époque, je regardais le dessin animé au premier degré, sans le moindre recul. Du coup, il m’apparaissait comme une succession d’histoires complètement stupides. Ca vaudrait le coup que j’en regarde de nouveau quelques épisodes, pour voir…
La Bande à Dingo
Sur un schéma similaire aux série précédemment présentées, la bande à Dingo reprend des personnages connus propulsé dans un contexte nouveau. Tout comme Donald est absent de la « Bande à Picsou », Mickey est absent de « La Bande à Dingo ». Ici, Dingo est donc un habitant de la banlieue de Loufoqueville relativement normal. Il partage sa vie entre son fil Max, divers petits boulots, et des voisins assez envahissants qui ne sont rien d’autre que la famille de Pat Hibulaire (qui est donc marié et a deux enfants).
Autant j’avais du mal avec Myster Mask, autant que n’accrochais pas du tout à la « Bande à Dingo ». Sensée s’adresser au djeunez des années 90 (au travers des personnages de Max et Pat Jr en particulier), j’y voyais surtout une bouffonnerie famiale comme les USA savaient les faire à l’époque (type « Maman j’ai raté l’avion » et autre « Beethoven »). C’est lourd, c’est gras, ça tache… Et c’était surtout assez insipide à regarder. Au passage, je vous met au défi de comprendre les paroles du générique ci-contre !
Aladdin
Après avoir vaincu l’infâme vizir Jafar, Aladdin n’est pas de ceux qui raccrochent défintivement l’aventure. Aidé de son singe Abu, de la princesse Jasmine, du perroquet Iago, du délirant génie et de son tapi volant, le voleur le plus célèbre de Disney protège la cité d’Agrabah contre des menaces diverses et variées.
Vous l’aurez facilement compris, cette série animée conte la suite des aventures d’Aladdin après le film sorti sur grand écran ainsi que sa suite « Le retour de Jafar » (en direct-to-VHS), ce qui explique que Iago soit du coté d’Aladdin (et non de Jafar, comme dans le film original : son revirement ayant eu lieu lors du « Retour de Jafar »). Ce dessin animé passait sur la fin de ma période « Disney Club », j’étais donc un poil plus âgé qu’au départ, et j’ai particulièrement apprécié cette série, qui se veut une suite à mon Disney préféré 2. Elle se voulait globalement cohérente, et prolongeait autant que possible le plaisir de retrouver les personnage du long métrage d’origine. Remarquez qu’à l’époque, j’avais l’impression que le génie était dessiné légèrement différemment du film original (avec une tête plus ronde, notamment) ; ça mériterait que je vérifie ultérieurement. Objectivement, je pense que cette série animée était d’une qualité (en particulier graphique) plutôt moyenne en comparaison des séries précédemment présentées.
Arf j’ai regardé tous les génériques je me suis senti vieux 😀
Merci pour cette séquence émotion, perso je me rappelle surtout de Tic&Tac et la bande à Picsou !
Je n’ai pas grand chose à dire, pour ma part, je ne regardais que très peu la TV étant gamin, et les quelques rares fois où cela arrivait (chez des cousins, par exemple), c’était plutôt dorothé.
@ JulG7:
Pas de quoi, ça m’a aussi fait bizarre de rédiger cet article. Je vois qu’on appréciait les même séries. ^_^
Au fait, les rumeurs indiquent que tu serais dans la région… Je te contacte dans la journée.
@ Lyr:
En fait, quand on était gamins, mes frères et moi avions un accès à la TV très encadré : exclusivement Disney Club, Fort Boyard et Ushuaïa !
Super séance nostalgie ! Par contre, je n’ai jamais regardé Aladdin, mais j’adorais les Gummies.
Dans mon souvenir, Myster mask était très bon et sortait des répliques d’anthologie : « Je suis au crime ce que le fer est à repasser », « je suis à la justice ce que la bolognèse est aux spaghettis »…
Les dessins animés qu’ils passaient en-dehors des séries étaient aussi très bon, notamment autour de Goofy.
Dans mes souvenirs à moi, Myster Mask était surtout gaffeur.
Par contre, effectivement, il avait des tirades avant d’entrer en action qui était juste énormes. « Je suis la terreur qui corrige les erreurs… »
J’ai eu une révélation ce matin sous la douche : j’ai oublié « La bande à Dingo » !!! Je l’ajoute ce soir à cet article…
Comme Lyr, tout cela ne me parle guère…
Bon, j’avais accès à la télé chez moi, mais de manière très encadrée moi aussi : maximum une demi-heure (puis une heure à partir de je ne sais plus quel âge, peut-être 7-8 ans) de TV par jour, sans distinction aucune entre jour d’école/jour férié (mais sans compter les cassettes vidéos louées, seulement la vraie TV), alors fallait bien choisir !
Quand j’étais vraiment très petit j’ai des vagues souvenirs de club Dorothée, mais très vite mes parents ont eu le câble (Bordeaux ayant été une des premières villes équipées) donc je n’ai plus regardé qu’exclusivement Canal J.
Ce n’est qu’à partir du collège que j’ai « redécouvert » qu’en fait il existait d’autres chaînes (« tiens, M6, y a des séries pas mal »), et que j’ai en outre commencé à ne plus forcément respecter l’heure « légale » (faut dire que j’étais souvent seul à la maison, puisqu’assez grand pour ne plus être gardé, si ce n’est par le chien).
Voilà qui est fait : j’ai ajouté la « Bande à Dingo », ou la série du Disney Club que j’aimais le moins, et de loin !
En fait tu as raison, ça me parle le Disney Club. Mais le nom de l’émission ne m’a pas marqué parce qu’avec mon frère nous étions les rois de la zapette : on se faisait notre programme personnel en passant d’une chaine à l’autre selon un planning complexe qui nous permettait de voir le meilleur des dessins animés de chaque chaine (avec parfois des dilemmes lorsque deux dessins animés partageaient le même horaire).
Pour Winnie l’Ourson j’y ai été bercé très tôt, avec les peluches, les déguisements et surtout le 45 tours des histoires de Winnie !!
Je crois que c’est le Joueur du Grenier, dans une de ces dernières vidéo, qui disait qu’il fallait effectivement mettre au point des stratégies de haute voltige pour slalomer entre les dessins animés issus de diverses chaines.
Pour ma part, c’était du 100% Disney Club, mes parents étant extrèmement méfiants à l’égard des mangas animés sur les autres chaines (d’où, sans doute, une partie de mon total hermétisme aux dessins animés japonais).