Critique de « Nous les dieux »
Critique en règle de « Nous, les dieux », dernière trilogie de Bernard Werber, célèbre auteur des « Fourmis ».
Chose que je n’avais jamais faite sur mon blog, je vous propose aujourd’hui une critique littéraire. Pour cela, je m’attaque à rien de moins que Bernard Werber, l’un de mes auteurs préférés, je dois bien le dire. Cependant, je viens de finir son dernier livre et je n’ai pas vraiment été convaincu, d’où cette critique…
Avant d’aller plus loin, il m’est impossible de parler du livre (et de ces 4 prédécesseurs) sans vous dévoiler l’intrigue. J’invite donc ceux qui ne l’ont pas lu à le faire avant de lire cet article ! De toute façon, dans le cas contraire, vous risquez fort de ne rien comprendre…
Ma critique va donc porter en particulier sur le dernier tome de la Trilogie « Nous, les Dieux », mais aussi inévitablement sur les 2 premiers, ainsi que sur les 2 livres précédants celle-ci à savoir « Les Thanatonautes » et « L’empire des anges ».
Rappel rapide
Michael Pinson, personnage principal de ces 5 livres, est à l’origine médecin anesthésiste dans un hopital parisien. Dans « Les Thanatonautes », il est contacté par son ami d’enfance pour se lancer dans une expérience au delà de tout : explorer ce qui se trouve après la mort. Aidé des meilleures avancées en terme de comas artificiels, mais aussi des livres sacré de la plupart des religions et philosophies, Michael et son ami Raoul, aidés par la séduisante infirmière Amandine, explorent petit à petit le paradis.
A la fin de ce premier livre, les personnages principaux meurent (définitivement), et Michael et Raoul commencent alors un cheminement de l’évolution de leur conscience en devenant un « 6 » : un ange (après avoir été un « 5 » : homme sage).
Dans le second livre « L’empire des anges », ils ont chacun en charge 3 mortels qu’ils doivent aider et faire évoluer au mieux afin qu’ils devienent eux-même à leur tour des anges. S’ils y arrivent, Raoul et Michael pourront donc continuer en devennant des « 7 ». Michael rencontre alors son ange instructeur : Edmond Wells, un personnage récurrent des romans de Werber. Parallèlement à la gestion des mortels, Michael et ses amis explorent l’empire des anges et profitent de leur statut de purs esprits pour parcourir l’univers…
Ayant réussi, Michael devient alors un « 7 » : un dieu, ou plutôt un élève dieu.
Dans la trilogie « Nous les dieux », éxilé sur une planète éloignée, dans l’île d’Aeden, Michael découvre une étrange école de divinité, gérée par les dieux grecs. Après avoir créé des minéraux, végétaux et animaux, il se retrouve à gérer un peuple entier sur une autre planète, nommée Terre 18. Chaque élève dieu de la promotion se retrouve dans la même situation. A raison d’un cours par jour, les peuples se cotoient, s’allient ou s’affrontent ; les meilleurs dieux sont ensuite récompensés tandis que les plus mauvais sont éliminés. A la fin, l’unique gagnant aura alors l’honneur de percer le mystère des dieux. Parallèlement, une immense montagne surplombe l’île et la plupart des élèves tenteront de la gravir, pensant y trouver… le « 8 » !
Des idées excellentes
Il faut le reconnaitre, Werber a toujours eu des idées excellentes. Ici, l’évolution de la conscience suivant une symbolique est extrèmement bien trouvée. Pour vous rappeler : la courbe symbolise l’amour, le trait horizontal est l’attachement et la croix est le choix. Ainsi : 1=minéral, 2=végétal, 3=animal, 4=homme, 5=sage, 6=ange, 7=dieu. Cette idée est excellente.
Le fait de faire gérer des peuples par des dieux tout nouveaux, qui pourraient ressembler à vous et moi est franchement géniale (bien qu’on ait parfois l’impression d’avoir une description d’un jeu vidéo de stratégie). Les différents élèves dieux sont bien trouvés, leurs personnalités sont sympas quoi que classiques : le héros maladroit, l’ami ambigu, le mentor sage, l’humoriste, la jolie fille… Le fait qu’ils cotoient des élèves dieux célèbres (St Exupery, La Fontaine, Van Gogh, Mata Hari, Marilyn Monroe…) fait sourire et ajoute au génial de l’idée. Enfin, le fait qu’un élève assassine les autres apporte un fil scénaristique incongru mais très appréciable.
Le cadre de l’école est clairement tiré de la mythologie grèque, qu’il s’agissent des maitres dieux, des chimères, ou simplement du décors. C’est raffraichissant mais cependant très étonnant après les décors totalement imaginaires du Paradis et de l’Empire des Anges. Les éliminations en fin de cours, quant à elles, ajoutent au suspens…
Comme a son habitude, Werber joue sur plusieurs histoires en parallèle : les cours et l’apprentissage des élèves dieux, l’exploration de la montagne, mais aussi l’histoire des peuples de Terre 18 et même la vie des mortels que Michael avait en charge dans l’Empire des Anges. Tout en concervant des extrait de l’Encyclopédie régulièrement.
A jouer avec le feu…
Difficile de savoir si c’est vraiment voulu, mais dans cette trilogie, Werber flirte beaucoup avec des sujets sensibles. Bien évidemment, le fait de parler de dieux (au pluriel) et de mener une reflexion sur notre histoire est délicat. Mais il y a manière et manière de le faire…
Il n’y a vraiment rien à reprocher au premier tome, qui traite de la prè-antiquité avec brio. Les apogées et déclins de certaines civilisations est très interressant, et on s’amuse à deviner à quels peuples réels peuvent être assimilés les peuples gérés par les différents protagonistes.
En revanche, le deuxième tome de la trilogie commence a aborder des sujet délicats… Mais avant tout, le livre perd de son charme, puisque là ou l’on pouvait s’amuser à deviner quelles civilsations se cachaient en filigranne derrières les peuples de Terre 18, elles se mettent à devenir plus qu’évidente : les lions sont les grecs, les aigles sont les romains, les tigres sont les chinois, les iguanes sont les mayas… et les dauphins sont les juifs !
Or, maintenant que les différents peuples sont clairement identifiés, leurs actes (eux-aussi correspondants à des evènements de notre histoire) sont justifiés dans « Nous, les dieux » par les interventions divines des élèves dieux ; et cela ressemble de plus en plus à une insulte à la mémoires de ces peuples. Werber part du principe que seuls les vainqueurs écrivent l’histoire (ce qui est juste) et que donc seuls les dieux, s’ils existent, connaissent la vérité. Partant de là, il réécrit à sa manière l’histoire, mais sans le moindre fondement à ses théories. Ainsi, la religion egyptienne a été inventée par les juifs (eux-même descendants de l’atlantide), qui leur ont aussi transmis les pyramides. Hannibal a volontairement épargné Rome ; Jésus pronnait une sorte de babacoolisme, déformé ensuite par St Paul. Et pire que tout : la seconde guerre mondiale n’aurait jamais pu être évitée, même si on recommençait l’histoire des dizaines de fois ! Je veux bien croire qu’on est dans un roman sans vocation historique, mais affirmer tout cela sans rien à la base et quelque peu périlleux. C’est d’ailleurs ce qu’on peux souvent repprocher à Werber : il vante la libre pensée pour tous, mais ne laisse souvent aucune marge quant à ses théories dans ses livres…
Dans un autre domaine, une seconde chose m’a choquée. Les « 7 » sont sensés être des âmes bien plus élevées que les hommes (les « 4 ») et que les animaux (les « 3 »). Or, pour des âmes ouvertes et pleinement conscientes, je trouve qu’elle manquent clairement de morale !
Par exemple, comment un être ayant atteint le statut de dieu après avoir fait évolué des âmes peut se retrouver à devenir… un assassin (le déicide) ?! Mais c’est surtout en ce qui concerne les conquètes de Michael que ça me gène. Tout d’abord, il a très rapidement oublié sa femme lorsqu’il était mortel (Rose). Par la suite, il tombe amoureux d’Aphrodite, puis séduit Mata Hari puis Delphine. Ce qui fait qu’il se retrouve, vers la fin, à coucher avec Aphrodite alors qu’il est en route pour sauver Mata Hari, tout en ayant pour projet final de retrouver Delphine qui est enceinte de lui !!! Sacré évolution de la conscience, en effet ! A suivre ses instincts de base, Michael semble plus relever du « 3 » que du « 7 » !
…et ce n’est pas le « 8 », finalement rencontré à la fin du « Souffle des dieux », qui nous fera changer d’avis. On découvre que celui qui est au dessus des dieux, Zeus, est bissexuel, a multiplié les conquètes des deux sexes (comme le raconte la mythologie), mais est surtout désabusé, mythomane et limite dépressif !
On regretera aussi les trop nombreuses pubs que fait Werber pour ses « produits ». Outre les 5 tomes de la série, il va passer un long moment à faire la pub pour le futur jeu vidéo tiré de « Nous, les dieux » ; et parviendra même à caser une pub pour son avant-dernier livre « Le papillon des étoiles ».
De même, toute la période où Michael se retrouve dans le corps de Gabriel est auto-biographique, impossible de le louper. C’est original… mais déjà vu dans l' »Empire des Anges » avec Jacques Nemrod ! Là, on voit un Michael/Werber vanter ses mérites en clamant haut et fort qu’il est impossible de critiquer ses livres puisqu’il est le seul à écrire de cette manière ! M’ouais…
Enfin, on peut aussi se demander si les personnalités qu’à donné Werber aux célébrités croisées en Aeden sont à leur avantages, sont réelles, ou sont totalement inventées. Je repense notament à Mère Thérésa, croisée dans l’Empire des Anges, et qu’il présente comme une maladroite incompétente, qui a échoué de nombreuses fois là où Michael réussi du premier coup.
Un univers un peu bancal
En lisant la trilogie des dieux, j’ai eu l’impression que les tomes étaient de moins en moins bon. A vrai dire, j’ai même eu l’impression que Werber était parti dans toutes les directions au début, et qu’il a eu beaucoup de mal à raccorder le tout à la fin.
Mais revenons au début, avec les Thanatonautes. Notons, au passage, qu’à aucun moment du livre, Werber ne parle de la symbolique des chiffres. L’un des trois héros, pionniers de la thanatonautiques est l’infirmière Amandine ! Hors, elle est éjectée sans ménagement au tout début de l’empire des anges, et si on fait allusion à elle vaguement par la suite, elle est définitivement oubliée dans « Nous les dieux ». Dommage d’éliminer de cette façon l’un des trois personnages principaux du départ.
De même, le grand amour perdu de Michael, vaguement évoquée dans les Thanatonautes, se trouve finalement être la « moucherone » : le chérubin qui l’accompagne tout au long de la trilogie des dieux. Mais aucun développement à ce niveau, et même une déception face à l’identité finale de la moucherone…
Dans l’Empire des Anges, ils explorent l’univers et finissent par découvrir que certaines âmes terriennes vont parfois se réincarner… sur d’autres planètes. L’idée est bonne, et très intriguante. Mais tant pis pour nous, car nous n’en sauront jamais plus !
De même, L' »Empire des Anges » nous fait découvrir un mécanisme complexe du fonctionnement de l’au-delà, et nous fait éffleurer des idées qui semblent passionnantes (exemple du paragraphe ci-dessus). Mais « Nous, les dieux » n’en reparlera plus. Pire que ça : c’est durant le cours d’Aphrodite que sont créés le Paradis et L’Empire des Anges de Terre 18. Et comment ? En mélangeant 2 ou 3 flacons, et c’est tout ! Aucune explications au delà de ça. Les dieux se concentrent sur leurs peuples d’humains, mais ne gèrent absdolument pas les anges. Paradoxal ! D’ailleurs, une grande question m’a frappé dés la création de Paradis 18 : où allaient les âmes des êtres qui mourraient avant la création du paradis ?! Tout ce qui est décrit dans les « Thanatonautes » et l' »Empire des Anges » n’existe logiquement pas encore pour Terre 18 avant le cours d’Aphrodite…
Allons plus loin : les français sont la 18eme promotion en Aeden, les perdants des autres promotions s’étant donc probablement transformés en chimères. Mais les gagnants des promotions précédentes ?! Que sont-ils devenus ?! Ils ne peuvent pas être devenus maitres dieux, sinon il n’y en aurait pas eu pour la premiere promotion… Et d’ailleurs, justement : d’où viennent les maitres dieux ?! De Terre 1 quand même, semble-t-il d’après Hermaphrodite, mais ce n’est pas très logique. Et enfin, il semble que les êtres vivants ailleurs que sur Terre 1 n’aient pas accés à l’Aeden… Mais où vont leurs anges évolués alors ?
Concernant Zeus, on ne sait pas trop à quoi il sert finalement… Il est au dessus des autres dieux, mais à part ça ? Il ne sert vraissemblablement à rien, si ce n’est à transformer les « 7 » en « 9 ». Là aussi, ça semble bancal : à la fin du « Souffle des Dieux », les 2eme montagne apparait clairement comme quelque chose d’inaccessible à Zeus. Mais, ne sachant probablement pas quoi y mettre, Werber a finalement décidé que Zeux y serait aussi finalement. Il aurait donc menti à Michael. Ca sent plus le rafistolage qu’autre chose !
Enfin, revenons sur la fameuse symbolique des chiffres : le principe de courbe/amour, trait/attachement et croix/choix marchait bien jusqu’au « 7 ». Pour le « 8 », ça ne marche plus trop. Alors Werber nous signifie que le 8 est le symbole de l’infini en vertical, illustrant le fait que Zeux est infini… Admettons. Mais ensuite, nous avons le « 9 » : la galaxie. Au milieu de la trilogie, le « 9 » était décrit comme « une courbe d’amour qui part de la terre et monte vers le ciel » : l’inverse de l’ange. Mais Werber a dû finalement laisser tomber l’idée, puisque le « 9 » rapelle juste l’un des deux bras de la galaxie. Et que dire du « 10 » alors ?! C’est l’unviers, mais c’est tout. Plus aucune symbolique à ce niveau, ce qui est de toute façon impossible puisque le « 0 » est l’oeuf et le « 1 » est le minéral. Quant au « 111 », dire que ça ressemble aux pages d’un livre, ça m’a surtout fait rire !!! ( Vous avez vu ? Le « !!! » ressemble aussi aux pages d’un livre ).
De manière générale, tout le 3eme tome m’a semblé bancal, et ne ressemblant plus aux premiers : on ne parle plus des anciens clients de Michael, et on ne parle pratiquement plus du peuple Dauhpin dans son ensemble. Par ailleurs, le fait que Michael ait raté la 2eme semaine de cours (la moitié de ce qui est annoncé au début du 1er tome) m’a énormément déçu : j’attendais beaucoup des cours suivant, et en particulier d’Athéna. Là aussi, ça sentait vraiment le rafistolage, ou le manque d’idées… Mais dans ce cas, Werber n’aurait pas dû tout annoncer au début du premier tome.
D’énormes incohérences
Il fallait s’y attendre, tout un univers bancal finit forcément par générer des incohérences. Je ne vais pas parler ici des petites incohérences (comme Delphine qui est végétarienne au départ, et qui ne l’est plus ensuite) mais des grosses de tout l’univers qu’a créé Werber.
Tout d’abord, comme évoqué plus haut, on ne sait pas d’où viennent les maitres dieux, ni Zeus. On ne sait pas qui a créé l’Aeden et tout son fonctionnement. Jusqu’au bout, on s’attendait à une réponse grace au « 9 », mais je ne vois pas du tout comment une Galaxie, même consciente, aurait pu faire ça concrètement. De même, au final, on ne sait pas pourquoi les dieux perdent leur immortalité et pourquoi Aeden cesse de fonctionner ! La guerre en Aeden n’a ni queue ni tête !
Il y a aussi un problème au niveau des chimères. D’abord, au départ, elles étaient sensées être muettes, mais on se rend compte vers la fin de la trilogie qu’elles parlent (notemment les centaures). Ce qui aurait pu changer beaucoup de chose dès le début. Par ailleurs, la création des chimères n’est vraiment pas claire. D’un coté, elles semblent apparaitre automatiquement lorsqu’un dieu meurt (c’est clairement dit lors de la mort d’Athéna : tout le monde attendait l’apparition d’une chimère, mais rien…). Mais d’un autre coté, il est aussi clairement dit que c’est Hermaphrodite qui fabrique les chimères avec des dieux morts (c’est décrit entre autre quand Jules Verne raconte comment il a survécu).
Il y a aussi une incohérence complètement à la fin du « Mystère des dieux » : la promotion n°18 était sensée être la première qui compte, les autres étant des « brouillons ». Ils sont donc sensés être les premiers à rencontrer le « 9 ». Mais dans ce cas, d’où viennent toutes les autres étoiles pensantes ?!
Cela dit, la plus grosse incohérence reste pour moi les multiples Terres. Dans l »Empire des Anges », il est dit qu’il n’y a qu’une seule planète habitées par de la vie consciente par galaxie. Dans ce cas, où est situé l’Aeden ?! Probablement hors de toutes les galaxies, puisque l’Aeden donne accès à toutes les planètes de l’univers. Mais il y a un autre problème : comment se fait-il qu’il y ait des centaines de planètes dans la cave d’Atlas, alors qu’il n’y a eu que 18 promotions de dieux ?! Et d’ailleurs, comment une Galaxie (numéro « 9 », donc) peut être au dessus de l’Aeden (peuplé de « 7 ») alors qu’une galaxie ne contient qu’une planète consciente, et que l’Aeden donne accès à toutes ?!
Il y a des tas d’autres incohérences découlant des lignes ci-dessus mais ça serait vraiment trop long de toutes les détailler. On peut juste dire que l’incohérence ultime est l’absence d’explication à tout ça ! Finalement, à quoi servent ces 5 tomes, et la succession d’aventures de Michael ? A quoi cela sert-il d’apprendre à gérer des peuples, si c’est pour finir en immense boule de magma pensante ?! Pas pour nous en tant que lecteurs (les pistes de reflexions sont inombrables, c’est évident) mais pour les héros de l’histoire : finalement, ils n’ont eu aucune explication, à part satisfaire le lecteur…
Parce que, bien sûr, il y a le « grand » final, dans lequel on apprend que le Grand Dieu de tout ça, c’est le lecteur et l’auteur ! Original, quoi que déjà vu (dans le principe) avec le « Livre du Voyage ». De cette façon, on peut expliquer toutes les incohérences en disant que c’était la volonté du grand dieu (l’auteur, en l’occurence), et c’est tout ! Mais c’est un peu facile, non ???
Pour finir, je ne vais pas mentir : j’ai vraiment passé de très bons moments à lire ces 5 livres, et je pense que je vais m’acheter les deux premiers en édition grand format. Mais à mon sens, bien que contenant de bonnes idées, le tout dernier tome ressemble plus à un rafistolage des différentes idées qu’à la conlusion cohérente de l’ensemble, ce qui fait donc tache d’huile sur l’ensemble de l’histoire…