Et si on imaginait une espérance de vie démesurée ?
Une idée qui doit me trotter dans la tête depuis l’époque de la biologie et de la géologie au collège. Une idée bizarre mais relativement poétique pour inaugurer cette toute nouvelle catégorie baptisée sobrement « Idées ».
Comme vous le savez sans doute, l’Homme est l’une des espèce à avoir la plus grande espérance de vie sur Terre. Seules quelques rares animaux (certaines tortues, si je ne m’abuse) nous battent de quelques decennies.
En revanche, certaines espèces disposent d’une espérance de vie démesurément faible : quelques jours pour certains insectes, quelques minutes pour certaines bactéries. Après un rapide calcul, ça fait un facteur de l’ordre 1/27000 ! Autrement dit, en comparant les deux espérances de vies, leur vie se déroule 27 000 fois plus vite que la notre ! Ca laisse songeur, surtout quant à la façon dont ils auraient de nous appréhender. Mon idée vient donc de là :
Prenons d’abord l’idée sans la paranthèse… Comment pourrions-nous envisager de tels êtres ?! Toute communication serait sans doute rendue impossible. Imaginez-vous ?! En gardant le facteur ci-dessus, un jour pour nous correspondrait pour eux à moins de 4s ; et 27 000 ans (soit en gros l’époque où on habitait dans des cavernes) correspondrait à une seule année pour eux. Personnellement, rien que d’essayer de l’imaginer, ça me donne le vertige…
Maintenant, sans utiliser le facteur ci-dessus et en intégrant le fait que de tels êtres puissent être sur Terre… Il semble évident qu’une telle différence temporelle empècherait toute forme de communication, et nous empècherait même tout simplement de les (conce)voir ! Donc, après tout, pourquoi pas ?! Peut-être existe-t-il de telles entités ? Posons-nous la question : existe-t-il sur Terre un règne qui pourrait avoir un telle espérance de vie ?! J’aurais tendance à répondre oui : le règne minéral ! Et si les minéraux avaient une conscience ? Et s’ils était doués d’intelligence mais si celle-ci avait un processus infiniment trop lent pour nous ? Après tout, les montagnes poussent et les plaques tectoniques se déplacent… Et si ?
Je ne pense pas que la durée de vie influe sur la façon de percevoir le temps qui passe. Un chat, qui a un rapport de vie de 1/7 avec nous n’a pas des réflexes 7 fois plus rapides. Ça marche aussi avec tes insectes.
On pourrait donc très bien communiquer avec des êtres ayant un rapport de vie de 1/27000. (Je dis bien on pourrait, l’inverse serait possible aussi). En revanche, les évènements n’auraient pas forcément la même importance pour eux que pour nous.
C’est un peu le même rapport qu’on a entre notre perception actuelle et celle qu’on avait étant enfants. Quand j’étais petit, j’avais l’impression de faire plein de choses en une journée, alors qu’aujourd’hui j’ai plutôt l’impression de ne pas en glander une.
Une autre question que je relie à ton idée c’est l’évolution selon Darwin. Des êtres qui vivraient 27000 fois plus vieux que nous se reproduiraient probablement à la même vitesse et auraient donc beaucoup de mal à évoluer. D’où leur non-existence 🙂
Réponse très interessante Fufu !
Je reconnais que j’ai fais (volontairement) un raccourci : il n’est pas évident qu’un énorme décallage d’espérance de vie implique un énorme décallage "temporel". Cela dit, l’absence d’implication ne réfute pas forcément mon idée (dans la mesure où on est dans le domaine de l’imaginaire ^_^). Par ailleurs, personellement, quand je vois un moucheron battre des ailes à une fréquence hallucinante et avoir une trajectoire de vol incompréhensible pour moi, je me fais régulièrement la réflexion que c’est probablement comme ça que nous verraient les montagnes si elles étaient conscientes…
Pourquoi auraient-ils du mal à évoluer ?! On vit bien 27000 fois plus longtemps qu’un moustique (espèce qui est d’ailleurs bien plus vieille que nous). Et a priori, on est plus évolués qu’eux.
Ce raisonement me rappelle un èpisode de Star Trek que j’ai vu il y a pas mal de temp, normalement je ne suis pas un fan de la sèrie, mais celui là etait assez marrant: la Voyager passait à cotè d’une planète ou le temp passait beaucoup plus rapidement, environ une generation en quelques minutes. Au dèbut ils essayent d’envoyer un message à la planète, mais ils n’obtiennent aucune rèponce. Alors ils envoyent un membre de l’equipage pour voire ou est passè le message. Celui-ci est devenu une espece de legende qui se transmet depuis des gènerations, meme si la Voyager ne l’as envoyè que le jour precedent.
L’èpisode durait plus longtemp et il ètait plain de dètails marrants dont je ne me souvient pas sur le coup, mais le jus de l’histoire etait l’ètude d’un different ècoulement du temp.
Selon Prachett (gènie ècrivain) les crèatures plus petites qui ont une vie plus courte que nous ont un rhitme de vie plus rapide, de sorte qu’ils aient la sensation d’avoire une vie longue "normale".
Avec ces deux exemples, je ne tien pas à dèmontrer quoi que ce soit, ce sont seulement des exemples qui me sont venu comme ça. Moi je pense que, si il existait des ètres qui ont une èsperance de vie aussis surdimentionnè par rapport à nous, leures rhitme de vie serait beaucoup plus lent que nous, et sourtout (si j’ai bien compri, c’est une tèorie dèja avancè par Fufu) ils auraient une conception differente des èvenements. Par exemple: On sait très bien que, pour qu’elle marche bien, l’èconomie d’un ètat moderne doit constamment monter et descendre. Nous sommes concients de ça grace à des ètudes qui ont durè plusieures gènerations. Si on se basait sur nòtre experience personnelle on pourait dire que l’èconomie ne bouge pas vraiment, ou bien elle bouge seulement dans un sense. Un ètre qui vivrait plusieures gènerations verrait les transformations avec une vue d’ensemble.
Bon, je me suis laissè prendre, vous n’avez peut-etre rien compri de la dèrniere partie, mais c’est par ce que j’ai tendence à un peu me pendre dans mes propres theories…
Je parlais d’évolution au sens biologique, mutations aléatoire du génome. Une espèce qui se reproduit rapidement s’adapte plus facilement à son environnement.
En repensant à ton article l’autre jour, je me suis rappelée d’un des albums de la série Donjon potron-minet. Ça doit être dans "la Chemise de la nuit", si je ne me trompe pas. On y trouve une sorte de femme arbre, qui appartient à une espèce qui vit très très longtemps. Comme tu sembles le supposer dans ton article, cette espèce suit un rythme de vie beaucoup plus lent que les autres espèces. Dans la BD, cela implique notamment que la "femme-arbre" ne peut pas se défendre contre les méchants pabôs qui la capturent.
Ça, c’était pour la phrase sans la parenthèse. Maintenant, rajoutons la parenthèse. Si on regarde certaines mythologies, on se rend compte que souvent les fleuves ou les sources ainsi que d’autres "éléments du décors" sont plus ou moins divinisés. Est-ce que ce n’est pas une manière de "donner une conscience" à quelque chose qui a une "durée de vie" infiniment plus longue qu’une vie humaine ?