Cartes d’anniversaire délirantes
Voici un article sur une tradition des plus originales que des amis et moi avions mis au point il y a quelques années de cela : s’offrir des cartes d’anniversaire les plus délirantes possible.
Dans cet article, je vous propose un petit retour sur le début de mes années fac. Avec mon groupe d’amis de l’époque, nous avions une tradition qui vaut le coup de s’y attarder : on avait coutume de construire et de s’offrir des cartes d’anniversaire particulièrement originales !
Pour ceux qui étaient là, cela réveillera sans doute quelques souvenirs émouvants ; pour les autres, je pense que je vais définitivement passer pour un frappadingue…
« Le Tiphanien en une semaine » : le précurseur
Pas vraiment une carte, et pas complètement délirant non plus, il s’agissait d’un fascicule d’une 15aine de pages remis à Tiphanie pour le 20 avril 2003.
La légende prétend qu’elle avait une façon assez marrante de parler, en particulier via certains mots, expressions et gestuelles qui revenaient (très) souvent. Du coup, aidé de Kévin, un ami de l’époque, nous avions conçu un manuel afin d’apprendre son étrange langue. Celui-ci jouait bien sûr à 200% la carte de l’humour, tout en exagérant volontairement les manies de la « pauvre » Tiph, qui a cependant ri au moins autant que nous.
De part son format banal, je n’ai pas de photo de cette « carte », mais je me rattraperai avec les cartes ci-dessous.
La carte de 2m50 de long : le prototype
Quelques temps plus tard (le 13 juillet 2003 pour être exact) vint l’anniversaire de Maïka. Il m’avait alors incombé de lui trouver une carte d’anniversaire suffisamment grande pour la signature de la 15aine d’invités qui seraient présents. Mais j’avais eu beau parcourir la rue Ste Catherine, je n’avais rien trouvé de satisfaisant
C’est alors que j’ai eu l’idée de fabriquer de toute pièce une carte qui pourrait être originale. ( Et en rédigeant cet article, je me rend compte que je suis en grande partie responsable de cette tradition qui bien duré une année ! Du coup, je commence à me demander si je vais le publier, cet article… 😀 )
Partant d’une carte postale standard, et aidé des autres larons, nous avons donc découpé de nombreux morceaux de carton colorés au format de la-dite carte, que nous avons ensuite reliés entre eux via du ruban. Bilan : une carte qui atteignait tranquillement les 2.50m ! La tradition était née !
Le bateau : archétype de La Tradition
Pour ce qui est de cette carte, en revanche, je n’y suis pour rien du tout !! Enfin, je veux dire que je n’en suis pas à l’origine.
Ugo (à l’époque petit ami de Tiph) était et est toujours un grand marin devant l’Eternel. Fort de ce principe de base, l’idée était de lui réaliser une carte d’anniversaire en forme de bateau. Je n’ai jamais vraiment compris comment Tiph avait imaginé la chose au départ, mais toujours est-il que cela a rapidement pris la forme d’une veritable réalisation de modélisme : coque en carton parfaitement ajustée (et ce, en ignorant totalement les calculs que j’avais passé je-ne-sais-pas-combien de temps dessus ! Pfff !), mat en baguette de bois, baume articulée, voile pouvant être hissée et affichant « Joyeux anniversaire »… Sans oublier la mer, les vagues, le ponton, et un message de chacun cachés dans des petits bateaux en origami. Une nuit blanche pour réaliser le tout.
Précisons que le fait que le père de Tiph travaille dans une usine de carton contribua largement à la pérennité de notre Tradition.
A travers cette carte, les bases de la tradition furent implicitement posées :
- Être le plus original possible,
- Être en lien étroit avec la personnalité du destinataire,
- Réaliser des cartes de plus en plus délirantes,
- Réaliser des cartes de plus en plus volumineuses,
- Passer un bon moment lors de la réalisation, au point de faire des soirées spéciales « création de carte ».
Le hérisson : les dangers
J’aurai du mal à vous donner les détails de la conception de cette carte, étant donné… qu’elle m’était destinée !
De quoi s’agissait-il exactement ? Et bien c’était une carte en forme de staff ayant un hérisson comme emblème. Les staffs sont de longs pieux en bois terminés par une emblème, et utilisés par les scouts dont j’avais la charge à l’époque (j’étais pas tout seul, je vous rassure). Pourquoi un hérisson ? A vrai dire, il s’agit d’une légende, dans laquelle j’aurai été sauvé d’un mauvais pas suite à une discussion avec un hérisson. Mais ne nous attardons pas là-dessus… Hum…
Bref ! Les messages des auteurs de la carte étaient cachés dans des feuillets enroulés parmi les aiguilles du hérisson. Sauf erreur, je crois qu’il a fallut plusieurs demi-journées pour concevoir cette carte.
Le principe était très avant-gardiste, puisqu’il s’agissait probablement de la seule carte d’anniversaire dangereuse au monde (essayez donc de vous lever du lit le matin, mal réveillé, avec une centaine de pics à brochette en éventail à moins d’un mètre) !
« Le petit monde de Bruno » : l’age d’or
Au 31 décembre 2004, nous en étions alors à l’anniversaire de Bruno, ce qui doit aussi correspondre à l’age d’or de notre tradition.
En effet, la carte conçue cette fois-ci fut, de l’avis général, la plus réussie dans tous les sens du terme. Tout d’abord, en volume, elle atteignait tranquillement les 1m³. En temps de travail, nous y avons facilement passé plusieurs demi-journée et plusieurs nuits blanches (oui, parce que le reste du temps, on avait quand même des cours). Sa dangerosité était bien moindre que le hérisson. Enfin, en plus d’être bien réalisée, de nombreuses réflexions avaient été menées en profondeur.
De quoi s’agisait-il, alors ?
Et bien, il s’agissait d’un jeu de société de forme pyramidale ! Chaque pion représentait l’un d’entre nous en photo (de dos et de face), chaque case était une photo différente de lieux que nous avions l’habitude de fréquenter (apparts des uns et des autres, boite de nuit, fac, ciné, rue, etc…), il était possible de piocher des objets et des situations vécues ou récurrentes (« panne de réveil », « tchat sur MSN », « nuit blanche »…). Bref, le jeu était très complet et avait été pensé pour « simuler » notre propre vie sur un jeu de plateau. Et à défaut de véritable jouabilité, il faut dire qu’on était pas peu fiers de nous !
Notez notre soucis du détail : des aimants dans les bases des pions permettaient de les faire tenir sur les plans inclinés ! L’ouverture en haut de la pyramide était un toboggan : en cas d’échec une fois arrivé en haut, le pion était lâché dans le toboggan, et se retrouvait automatiquement sur une case en bas de la pyramide pour recommencer l’ascension. Une légende raconte que les calculs détaillés de ce systèmes me sont venus lors d’une petite sieste de 15mn durant l’une de nos nuits blanches… Pour vous donner une idée, le livret de règle de cette carte d’anniversaire faisait 20 pages.
Le baobab : la décadence
Après la carte ci-dessus, il était devenu clairement impossible de faire mieux pour l’anniversaire de Tiphanie.
Nous nous y sommes pourtant essayé. A défaut de pouvoir faire plus subtil, on a exploité un autre axe de notre Tradition : faire plus volumineux ! C’est ainsi qu’est née la carte « Baobab ». Le thème de la carte lui-même vient d’une expression que nous utilisions souvent à l’époque et dont la légende avait attribué l’origine à Tiph : « Fumer un baobab » (comprennez « être complètement à l’ouest »). Il faut aussi savoir qu’elle n’aime pas les plantes vertes… 😀
La « carte », si on peut encore appeler ça comme ça, disposait d’un squelette en bois, d’une armature en grillage, et fut réalisée en plâtre. Les messages étaient cachés dans des origamis en forme de fleurs blanches. Je vous laisse imaginer la prise de tête pour déplacer la chose à travers tout Bordeaux, sachant qu’elle devait doucement avoisiner les 2m³…
Arrivé à ce stade, je crois qu’on a tous plus ou moins repris nos esprits… Et d’un commun accord tacite, la Tradition fut arrêtée, un an exactement après qu’elle ait commencée.
Les dessous de verres : les vestiges
On peut noter que plus d’un an après cela, il y eut une rechute !
A l’occasion de l’anniversaire de Maïka en juillet 2006, Tiph, Sandra et moi avons élaboré une carte prenant la forme de dessous de verres à l’éffigie de ses différents amis (dont nous-même). En effet, la légende attribue de grandes qualités de buveuse à cette première.
Mais nous n’étions alors plus dans le cadre de notre Tradition, désormais devenue légendaire, puisqu’aucun message des convives ne pouvait être ajouté.
PS : Vous pouvez arrêter de composer le numéro de l’asile, ça fait longtemps qu’ils ne veulent plus de nous…
J’aime beaucoup cet article, et effectivement en relisant tout ça on passe vraiment pour des fous.
Je suis jalouse car Maïka a les meilleures cartes, les moins encombrantes et les plus utiles.
Je remarque quand même que toutes les idées de cartes viennent de toi ou de moi (les autres doivent nous haïr) LOL.
Enfin bref, que de bons souvenirs, souvent la réalisation était plus drôle et intense que le fait de l’offrir.
PS: La réalisation du petit monde de Bruno a duré 2 semaines avec au moins 3 nuits blanches.
Bisous
A très bientot
J’adore ce genre de délires – et puis chapeau pour la réalisation ! (d’ailleurs, ça vient de me donner une idée affreuse)
Je suis avec passion, depuis quelques années, la guerre des cadeaux, c’est un peu dans le même esprit : ma soeur et ses meilleurs amis font un concours de paquets-cadeaux les plus créatifs possibles. Ils ont atteint des sommets.
@ Tiph :
Ca fait plaisir de voir des commentaires de toi !! 🙂
Eh ! C’est pas faux ! C’est vrai que les idées de base du Tiphanien, de la carte de 2m, du jeu de Bruno et du Baobab sont de moi, tandis que le reste est de toi.
C’est vrai que la conception que ces choses était vraiment quelque chose de très fort ! Que de très très bons souvenirs.
Pour le jeu de Bruno, effectivement, je n’avais pas précisé la durée globale. Et sauf erreur, j’aurais même dit plus que 15 jours, puisque le principal était peu près en place avant Noel (soit 10 jours avant son anniversaire) !
@ Didine :
Une idée ? Quoi donc ?! 🙂
Concernant les paquets cadeau, j’avoue avoir oublié quelque chose avec ma carte en forme de hérisson ! Celle-ci était accompagnée d’un gigantesque paquet cadeau rempli de billes de polystyrène, dans lequel les cadeaux étaient dissimulé. Et le plus gros d’entre eux contenant une 20aine d’épaisseurs, qui abritaient finalement… une petite figurine de Gaston Lagaffe ! 😀
PS : l’un des grands moments de la conception du "Petit Monde de Bruno" vient de me revenir en tête : la retouche de photos sur micro-portable à la souris tactile !!! 😀
La carte postale vivante ! un peu comme les cartes de la reine de coeur, dans Alice au pays des merveilles.
Préparer un truc ensemble comme ça, doit rendre l’anniv encore plus sympa.
Quel plongeon dans le passé !
ça date tout ça !! mais c’est rigolo de voir à quel point vous vous preniez la tête pour avoir des idées toujours plus originales !!! j’avoue que le summum a été la carte de bruno … pour n’y avoir joué qu’une fois !!!! mais quelle partie !
et quid de ceux que sont devenus ces cartes !!!
Pour ma part, le bateau n’a pas survécu à un grand ménage printanier.. le mât finissant de tomber… et mine de rien, le plateau qui formait la mer avait une belle surface… pas facile à stocker quelque part !!!
quant au baobab de tiph… elle a fait comme avec toutes ces plantes vertes ! elle la laissé mourrir sur le balcon !!! et quel histoire pour le ramener du local louveteaux jusqu’à chez elle… récupéré la remorque chez ton père, aller chercher le baobab, le déchargé chez tiph et ramener la remorque… et le réparer car il avait subit des dommages pendant le transport !!
enfin bon ! c’est sympa de revoir tout ça !
Oui oui, je me souviens bien de la galère du transport de la chose !!!
Pour ce qui est de mon hérisson, il n’a pas non plus survécu à mon déménagement à Gradignan : je pense qu’il n’aurait pas apprécié le voyage et je n’avais de toute façon pas la place dans mon mini studio.
Comme le disait Tiph, c’est probablement les cartes de Maïka qui ont survécu le plus longtemps. Et peut-être celle de Bruno, qui sait…
Un grand bravo ! Non, je ne vous prend pas pour des fous, à vrai dire je suis plutôt jaloux que l’idée ne se soit pas développée aussi parmi ma bande d’amis… LOL
(ps : qu’est-ce que t’as contre les souris tactiles ? C’est qu’une question d’entraînement, hein ! moi j’ai pas de problème pour faire du photoshop sur mon portable…)
Eh, mais ils ont vraiment rien comme travail à faire, ces gens à la fac ! 😉
C’est vraiment très original, certains cadeaux sont plutôt impressionnants (le baobab par exemple). Par contre, on doit se sentir bien embarrassé pour trouver où ranger ces "cartes d’anniversaires".
PS : c’est quoi ces nouveaux onglets avec "bla bla bla bla" ?
Ah, le temps que j’écrive mon commentaire les onglets mystérieux ont disparus…
@ Dark Para :
Ben ça doit vraiment être une question d’habitude, parce que la retouche de photos à la souris tactile sous Paint Shop Pro 5, je me souviens que j’en ai bien ch**r ! Remarque, l’heure devait aussi jouer (3h ou 4h du mat’).
@ Eldermê :
La difficulté de rangement était un des paramètre qui rendaient la chose très drôle !!! D’ailleurs, maintenant que j’y pense, normalement, tu as du voir le hérisson "en live", puisque tu étais là à mes 20 ans (ainsi que Lyr, d’ailleurs) ! A moins que tu ne sois parti avant…?
Arf ! Tu as vu l’un de mes tests !! C’est la prochaine évolution de mon blog, mais vous en saurez plus bientôt… 🙂