Terminator : Sarah Connor Chronicles

Cet article a été publié il y a 16 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Une série assez récente, et que je viens de découvrir. Fan de futurs apocalyptiques et de scénarii non conventionnels, soyez les bienvenues ! Âmes sensibles s’abstenir.

Non, contrairement à ce que l’on pourrait croire, cet article n’a rien à voir avec le prochain opus de Terminator, dont on commence à voir fleurir les affiches un peu partout. Enfin, quand je dis « rien à voir », aà vrai dire, ça quand même un petit lien…

Vous l’aurez peut-être remarqué (ou pas), mais nous sommes dans la catégorie « Séries », et c’est donc bien d’une série qu’il s’agit ! On l’appella SCC dans la suite de l’article car « Sarah Connor Chronicles », ça fait un peu long, hein !

De quoi s’agit-il concrètement ?

Tout d’abord, il convient de revenir sur les trois films de départ, qui ont entre autre révélé Arnold Schwarzenegger (sachant que trois autres films sont en préparation, mais là n’est pas le sujet).

Dans « Terminator », on suit une jeune femme, Sarah Connor, fin des années 80. On y apprend que dans un futur proche, son fils, John, sera le leader d’une humanité presque éradiquée par des machines dirigées par une intelligence artificielle appelée Skynet. Afin d’écraser la résistance humaine avant même sa formation, Skynet envoie un robot tueur Terminator (modèle T-800) dans le passé – qui est notre présent – afin de tuer Sarah Connor avant qu’elle n’ait son enfant. Heureusement, le futur John Connor envoie l’un de ses soldats pour la protéger : Kyle Reese. Et il se trouve qu’au final, c’est ce dernier qui sera son père. Vous suivez ?

Poursuivons… Dans « Terminator 2 : Le jour du jugement dernier », Skynet envoie un second robot tueur Terminator (modèle T-1000 en métal liquide) afin du tuer John Connor alors qu’il est adoslescent. De la même manière, le John Connor du futur envoie cette fois un Terminator T-800 reprogrammé pour le protéger.

Enfin, dans « Terminator 3 : Le soulèvement des machines », Skynet envoie un tueur T-X dans le passé afin de tuer les différents lieutenants de John Connor, alors que celui-ci est encore relativement jeune.

Les films suivants, encore à venir, traiteront eux de la guerre du futur, bien après le soulèvement des machines et le jour du Jugement Dernier (date où Skynet abat sur les humains le feu nucléaire). Notons que dans la saga, Skynet est à l’origine une Intelligence Artificielle dont le but est de gérer la défense des USA. C’est grâce à ce statut qu’il retournera contre les humains leurs propres armes de destruction massive.

En réalité, seuls les deux premiers films nous intéressent, car la série SCC prend place juste après Terminator 2. On retrouve donc Sarah Connor et son fils John, adolescent.

Le synopsis de départ reprend le principe de « Terminator 2 » : en 1999, un tueur modèle T-888 est envoyé par Skynet pour tuer John, mais son double du futur lui envoie de nouveau un Terminator reprogrammé pour le protéger. Seulement là, il y a deux grandes différences :

  • Le Terminator en question (modèle inconnu) est une Terminator, d’allure très jolie et plutôt jeune, ce qui tranche fortement avec son rôle de tueuse froide et mécanique.
  • Afin de protéger définitivement Sarah et John Connor des tueurs de Skynet, Cameron (la Terminator en question) les envoie dans le futur, à une époque où Sarah est sensée être mort d’un cancer, et où John est un jeune vagabon quelque part sur les routes des USA. Durant le premier épisode, on passe donc de 1999 à 2007 ! Notez qu’il s’agit du futur par rapport à 1999, mais toujours du passé pour Skynet ; vous suivez toujours ?!

Nous avons donc nos trois personnages qui se retrouvent à notre époque actuelle après un saut temporel de 10 ans, où ils sont sensés être relativement tranquilles. Sauf qu’en pratique, le jour du Jugement Dernier est dans 4 ans, Skynet continue à envoyer des Terminators dans le passé (en particulier pour modifier le passé et lui donner des avantages dans la guerre future : matériaux, sources d’énergie, etc…), tandis que le futur John Connor envoie ses résistants pour contrer les plans de Skynet, et éventuellement empêcher purement sa création. En plus de cela, un T-888 a malgré tout réussi à les suivre à travers le temps et poursuivra sa mission meurtrière (sans toutefois avoir de moyen de prévenir Skynet de leur présence en 2007). Sans parler, par ailleurs, de l’agent Ellison du FBI, qui s’interresse aux Connors de très près.

Le générique résume assez bien tout ça :

Lire la vidéo

La série compte actuellement deux saisons (la seconde est toujours en cours). Pour ma part, je n’ai pour l’instant vu que la première, composée de neuf épisodes.

Alors, qu’est-ce que j’en pense ?! Et bien, principalement du bien, à vrai dire !

Avant tout, certains diraient que le simple fait qu’il soit question de voyage à travers le temps suffit à m’intéresser. Et ils n’auraient pas tord ! Cela dit, même s’il s’agit d’un des vecteurs du scénario, il ne s’agit absolument pas du cœur de la série. Notons quand même que le moyen de voyage à travers le temps est assez original : les voyageurs sont « envoyés », mais la machine ne change pas d’époque. La conséquence est évidente : le voyage ne peut être effectué qu’en sens unique.

Le deuxième fil directeur, auquel j’ai accroché sans surprise, est bien sûr toute la dimension « destinée » qui entoure le personnage de John Connor. Celle-ci est très présente tout au long des épisodes, et même si l’adolescent qu’il est intériorise énormément, on sent très bien le poids qui pèse sur ses épaules : rester en vie à tout prix car le sort de l’Humanité en dépend ! Y’a mieux pour dormir tranquille ! Cela donne des scènes intéressantes, comme celle où il essaye (sans succès) d’empêcher une camarade de classe de se jeter dans le vide… « Comment suis-je sensé devenir un héros si je suis incapable de sauver une seule vie ?« 

Le scénario de la série est bien mené, sombre à souhait, et les épisodes se suivent directement. Très vite, le fin trio va se donner comme mission d’empêcher la création de Skynet (inéluctable ou pas ? La suite nous le dira). L’histoire globale avance relativement lentement, mais chaque épisode passe à 200 à l’heure !

La réalisation est notable, et j’avoue que pour ma part, c’est la première fois que je m’arrête dessus concernant une série. SCC est filmé de manière particulière, et l’image fait parfois penser à un documentaire. L’absence de musique durant certaines longues scènes renforce cette idée mais ajoute en tension. Certaines scènes sont réalisées de manière magistrale : les rêves de Sarah, le combat entre le T-888 et une escouade d’intervention du FBI… Il ne faut pas se voiler la face, la série est globalement violente, et parfois même sanglante ! Mais elle reste ainsi dans la lignée des films. La violence est dans les images, mais aussi dans le scénario, puisque certains personnages innocents sont régulièrement régulièrement tués.

Les acteurs, quant à eux, sont superbes.

Lena Headey (Sarah) incarne parfaitement la mère déterminée, protectrice et destructrice en même temps, parfois rattrapée par la folie (elle était en hôpital psychiatrique dans Terminator 2), et systématiquement en proie au doute. Rappelons qu’on sait que Sarah meurt d’un cancer dans Terminator 3. Ce « léger détail » n’est pas oublié dans la série…

Thomas Dekker campe un parfait John Connor adolescent : incontrôlable, impulsif, mais parfaitement conscient du poids qui pèse sur ses trop jeunes épaules. Ses talents de hacker visibles dans Terminator 2 ne sont pas non plus oubliés.

Pour finir, la palme revient sans doute à Summer Glau, « Terminat[rice] » de son état. Pas évident d’allier joli physique, visage d’ange, et impression de tueuse implacable et mécanique. Pourtant, cette actrice déjà vue dans les 4400 s’en tire à merveille, et fait passer son personnage de sympathique à terrifiant en quelques regards. Impressionnant !

Je n’ai pas évoqué le personnage de Derek, joué par Brian Austin Green. Il s’agit d’un resistant envoyé du futur, qu’ils sauve et qui les rejoint afin de les aider à empècher la création de Skynet. Par ailleurs, il s’agit du frère de Kyle Reese ! Ce qui en fait l’oncle de John ! Moins charismatique que les trois premiers, son personnage est néanmoins intéressante et touchant. Sa haine pour les machines, Cameron compris, donne lieu à des scènes de tension palpable.

Au delà de la forme déjà largement intéressante, le fond n’est pas en reste. Des réflexions sur l’humanité sont régulièrement menées. Vaut-elle vraiment le coup d’être sauvée ? Qu’est-ce qui différencie vraiment une machine d’un être humain ? Qu’est-ce que l’âme ? …

Certaines scènes de la première saison restent extrêmement fortes, même si leur évocation hors contexte semblera anecdotique. Je repense, en particulier à la scène entre John et Derek. Pour l’anniversaire de ce premier, Derek l’emmène se balader dans un parc. Alors que John regarde deux gamins en train de jouer au baseball, il réalise qu’il s’agit de Derek et Kyle, alors enfants. C’est ainsi que Derek lui offre, pour son anniversaire, la seule occasion qu’il aura de voir son père vivant… Très émouvant…!

Une autre scène poignante signe la fin d’un épisode : afin d’approcher un gangster, Cameron s’inscrit à un cours de danse classique dispensé par la soeur de celui-ci. Évidemment, en tant que robot, il lui suffit de regarder les autres élèves pour reproduire sans difficulté les mouvements. A la fin du-dit épisode, tandis que la voix off de Sarah évoque la différence entre les humains et la machines (à savoir leur incapacité à apprécier la beauté ou l’art), Derek entend de la musique et entrebaille la porte de la pièce dont elle provient. Il découvre alors Cameron en train de danser… pour le plaisir !!!

Scène en question :

Lire la vidéo

En conclusion, une série très intéressante, bien réalisée, bien jouée, et aux effets spéciaux irréprochables (il est vrai que je n’en ai pas parlé). Celle-ci est tout de même à réserver aux personnes ayant vraiment accroché aux film, car la série est totalement dans leur continuité, qu’il s’agisse de l’histoire ou de l’ambiance.

Et afin d’adapter un peu plus ceux qui pourraient être intéressés, une info sur la saison 2, que je viens de commencer :

Le premier épisode de la saison 2 introduit un personnage : une femme d’affaire, visiblement influente et manipulatrice, qui semble savoir beaucoup de choses et qui s’intéresse de très près aux Terminators. Et pour cause, puisque la scène finale de l’épisode nous révèle qu’elle est un Terminator… modèle T-1000 ! Identique au Terminator en métal liquide du second film !

En guise de post-scriptum, je voulais juste signaler que c’est l’épisode 17 de la seconde saison de Big Bang Theory qui m’a donné envie de regarder SCC. Dans cet épisode, les quatre geeks prennent le train et y croisent Summer Glau, qui joue son propre rôle, à savoir l’actrice qui joue un Terminator dans SCC ! Original et surtout hilarant !!

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

2 commentaires

  1. Excellente série en effet, je n’ai malheureusement pas pu voir les 3 derniers épisodes pour le moment et ne sais donc pas comment ça se termine. Toujours est-il que les gaffes de la Terminatrice me font constamment éclater de rire. 😀

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