Strandbeest
Théo Jansen est un homme étonnant, à la frontière entre artiste et ingénieur. Ce sculpteur néérlandais s’est en effet spécialisé dans ce qu’il appelle lui-même « de nouvelles formes de vie ». Non polluantes (en dehors de leur structure de tube de plastiques faisant vaguement penser à une ossature) et autonomes, ces strandbeests utilisent la force du vent pour se mouvoir sur leur très nombreuses pattes.
La première originalité des créations de Jansen est d’utiliser l’énergie éolienne en se défaisant du classique « moulin à vent ». Il leur préfèrera des crêtes oscillantes ou des sortes d’ailes. De même, plutôt que d’utiliser de classiques roues, ces étranges créatures se déplacent sur des pattes mécaniques reproduisant un mouvement classique du règne animal, et leur donnant des allures d’insectes géants.
L’œuvre de Jansen se situe dans le courant artistique de l’art cinétique, caractérisé par le mouvement. Ce mouvement peut être réel (comme c’est le cas ici) ou simulé par des illusions d’optique.
Mais cet étrange individu utilise une autre originalité, résidant dans l’évolution de son art. En effet, il applique les principes de la sélection naturelle pour concevoir ces nouvelles créatures. Ainsi, en sélectionnant les meilleurs caractéristiques de ces œuvres passées, et en les croisant (moyennant des variables aléatoires), il obtient de nouveaux monstres, dont la taille ne semble pas être un obstacle pour lui.
Comme il le dit lui-même, au fil du temps, ses stranbeests ont gagné en robustesse, notamment par leur résistance à des vents violents, ou par leur capacité à ne pas craindre l’eau. Jansen teste ces créations sur la plage, pour des raisons d’encombrement et de vent.
Une pub pour BMW mettant en avant Jansen et ces créatures
Je vous encourage à visiter son site : Strandbeest ! Vous y trouverez en particulier de nombreuses vidéos toutes plus impressionnantes les unes que les autres.
J’adore.
Intéressant, mais je suis pas sûr de valider à 100% cette phrase : « the walls between art and ingeniery exist only on our minds ». Le second cherche avant tout la fonctionnalité, le premier… autre chose, pas forcément bien définit. Qu’on puisse combiner les deux n’implique pas une identité ni même une porosité structurelle.
Mais bon, je vais pas développer, ma conception de l’art est déjà amplement étalée sur mon blog…
Ben, justement, je ne pense pas qu’il indique une identité. Il souligne que ces deux activités ne sont pas antagonistes, contrairement à ce que l’on croit souvent…
C’est comme ça que je l’avais compris en première lecture aussi
C’est vraiment la complexité de ces structures donne l’impression qu’elles sont vraiment « vivantes » !
Très sympa ton blog !
A+
JulG7
Moi, je suis surtout fan de sa méthode pour en concevoir de nouvelle : sélection, croisement…
Ravi de te voir par ici JulG7. Bien passé ton vol ?
Je n’ai pas eu le temps de regarder tranquillement ton blog hier soir (et je ne pense pas en avoir le temps ce soir), mais je m’y mettrais tranquillement demain je pense.
A bientôt, « ici » ou « chez toi »…
Oui Oui vol bien passé merci!
Lis le quand tu auras du temps libre il y a pas le feu 😉
++