Bracelet de montre en paracorde
Cela fait presque 2 ans que je possède et utilise quotidiennement une montre sportive connectée Forerunner 735XT de marque Garmin, déjà évoquée ici et là. Et si elle fonctionne toujours très bien, son bracelet commence à vieillir, et la bague qui le retient en partie (aprés la boucle) a fini par se casser…
J’avais par ailleurs déjà imaginé changer de bracelet, car celui par défaut (en silicone) a tendance à m’irriter à l’intérieur du poignet 1, et ce malgré un changement de bras chaque semaine lors de sa recharge.
Ainsi, j’avais 4 options :
- Racheter un bracelet officiel : un peu cher à mon goût ;
- Opter pour un bracelet compatible en tissu : bon marché, mais à la qualité douteuse au vue des photos ;
- Acheter un bracelet en métal : bonne idée, mais commentaires des acheteurs très divergents ;
- Me fabriquer moi-même un nouveau bracelet.
Vous vous en doutez, si j’en ai fait un article, c’est que j’ai choisi la dernière solution (et aussi parce que vous avez lu le titre. Aussi.).
Première étape, il s’agissait de démonter le bracelet d’origine. Pour cela, il me fallait des micro-tournevis pour empreinte TORX de taille T6. Heureusement, j’avais ce genre de matos depuis que j’ai fait un peu de robotique.
Néanmoins, vous savez ce qui est plus dur que trouver à l’improviste un tournevis T6…? Trouver deux tournevis T6 ! Car oui, il en faut un de chaque côté pour démonter l’axe qui relie le bracelet au corps de la montre.
Les deux axes et les deux vis étant assez encrassés par du calcaire, je les ai mis à tremper 2h dans du vinaigre blanc. Résultat garanti !
Mon projet était le suivant : me faire un bracelet en cordage tressé, avec un double-tour.
Pour cela, j’ai employé de la paracorde qui me restait d’une époque où je m’étais amusé à faire des bracelets avec ce type de cordes, de tous tressages et toutes couleurs 2. Il s’agit historiquement d’un cordage utilisé par les parachutistes américains, en nylon, fin et solide, multibrin, et très pratique. En guise de fermoir, je disposais d’une manille associée à une pièce permettant trois réglages possibles, toujours héritée de l’époque de mes anciens bracelets. Enfin, j’ai opté pour le tressage le plus classique mais aussi l’un des plus jolis (quoiqu’un peu épais) : le tressage cobra.
Etant donné que les fixations d’origine étaient dans le vinaigre, j’ai utilisé des épingles à nourrice pour réaliser mon tressage en même temps. J’ai utilisé une longueur totale de corde de ~1,25m pour la partie courte, et ~2,40m pour la partie longue. Afin d’ajuster la longueur à mon poignet, j’ai dû défaire et refaire plusieurs fois le tressage (uniquement la partie courte, tant qu’à faire. En effet, ma montre étant équipée d’un capteur cardiaque, elle doit exercer un minimum de pression sur mon poignet, et donc avoir un bon ajustement à celui-ci.
Une fois le tressage terminé, j’ai coupé le peu de cordes restant, et j’en ai brûlé les extrémité afin que les brins ne se détressent pas, et pour maintenir le tressage en place.
Le résultat est plutôt réussi je trouve !
En tous cas, il est conforme à ce que j’imaginais. A voir à l’usage, si ce n’est pas trop encombrant au poignet quotidiennement. Je n’exclue pas complètement de revenir à l’une des autres options listées au début de cet article, si besoin.
Mais j’ai néanmoins pris plaisir à faire ce petit DIY (Do It Yourself) pour un budget total de 0€.
Le rendu est très chouette ! Esthétiquement j’aurais mis le deuxième tour côté coude plutôt que côté main (je sais pas si c’est super clair), mais c’est peut-être incompatible avec les boutons de la montre.
Je suis évidemment intéressée par un article sur les bracelets avec tout type de corde, de tout tressage et de toute les couleurs 😀
Très sympa de faire des trucs tout seuls, et les cordes + tressage, c’est cool ! Ca me rappelle ma période scoubidou, et la technique pour recouvrir des objets, comme des stylo par exemple.
Comme Eldermê, j’aurais plutôt mis le deuxième tour de l’autre coté.
Par contre la manille + l’épaisseur de la du bracelet doit vachement gêner avec la main au repos sur une table. Si j’étais toi, j’opterais pour un tressage plus fin, et la manille soit sur le côté du poignet, soit carrément l’assumer et la mettre sur le dessus du bras (mais risque de frottement contre la montre je suppose)
Merci pour vos compliments ! 🙂
Eldermê à écrit :
En fait, ça ne pose pas de problème avec les boutons, mais je l’ai mis ainsi pour deux raisons :
C’est noté ! 🙂
Oui, finalement, j’en tire une certaine (quoique modeste) fierté !
Oui, la manille sur le dessus taperait contre la montre. Sur le côté, pourquoi pas. Mais en pratique, ça ne gène pas trop je trouve. D’autant que je la porte à gauche tandis que je suis droitier.